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Pourquoi la bourse se réjouit lorsque les nouvelles sont mauvaises?

Comment calibrer son portefeuille pour tirer profit de différents régimes de marché

Le personnage de Wednesday Addams, interprété par Jenna Ortega dans de la série Netflix Wednesday (Mercredi), présente des caractéristiques intrigantes. Pour ceux qui ne la connaissent pas, Wednesday se distingue par son tempérament sombre, son attrait pour le macabre et son rejet des couleurs. Si nous pouvions demander à Wednesday son avis sur l’économie, j’imagine qu’elle se réjouirait de la voir ralentir ces temps-ci. Et pour une fois, elle ne serait pas la seule à apprécier les tristes nouvelles! En effet, les investisseurs ont soulevé les indices boursiers à des niveaux records au cours des dernières semaines, malgré la publication de statistiques économiques peu encourageantes et la détérioration du marché de l’emploi. Tentons d’expliquer cette situation pour le moins paradoxale.

Bad news is good news

L’expression anglophone Bad news is good news (les mauvaises nouvelles sont une bonne nouvelle) est régulièrement utilisée dans les milieux financiers. À mon avis, elle caractérise assez habilement le régime de marché dans lequel nous sommes depuis quelques mois. Plutôt que d’espérer des bonnes nouvelles, le marché se réjouit de celles qui sont mauvaises, dans l’espoir qu’elles incitent la Réserve Fédérale américaine (FED) à baisser son taux directeur… pour relancer l’économie et que les nouvelles deviennent bonnes!

Le paradoxe inverse, Good news is bad news, existe lui aussi. Ainsi, une amélioration surprise de l’économie pourrait même faire baisser la bourse éventuellement! Puisque les banques centrales n’auraient plus aucune raison de baisser les taux!

Ne pas confondre la FIN et le MOYEN

Ces réactions contre-intuitives des investisseurs s’observent lorsqu’ils confondent un moyen en le prenant pour une fin. Je m’explique : la fin, ou finalité, celle qui est espérée, c’est d’observer une vigoureuse économie. Le moyen de l’obtenir, souvent utilisé par les banques centrales dans le passé, fut de baisser les taux. Puisque l’économie est stimulée par des taux plus bas, l’investisseur finit par prendre un raccourci et pense que LA FIN souhaitée est la baisse de taux. Mais la baisse de taux est un moyen, et non une fin!

Un paradoxe persistant

Ce mode de pensée, ce régime de marché, n’est pas toujours présent. Il part… puis il revient, de temps en temps. J’ai déjà écrit une chronique à ce sujet intitulée Quand ça va mal… ça va mieux, au printemps 2019[i]. La situation à cette époque ressemblait à celle que nous observons présentement. La FED abandonnait en mars 2019 l’idée de monter les taux puisque la croissance s’effritait (et le président Trump souhaitait des baisses de taux). Tout comme la jeune Wednesday, qui aime les mauvaises nouvelles, on peut dire que la bourse se réjouissait de ce climat morose, l’indice S&P 500 ayant progressé de 28.88% durant l’année!

La rationalité de ces comportements importe peu; il suffit de reconnaître leur existence. C’est le marché, et non la logique, qui a le dernier mot sur le rendement. L’investisseur qui contrôle ses émotions et qui sait calibrer son portefeuille pour tirer profit du fonctionnement variable des marchés sera plus prospère et résilient.


[i] Publication disponible en ligne en suivant l’adresse :


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Les renseignements contenus aux présentes ont été préparés par un conseiller en placement de la FBN. Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de la FBN.

Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de la Financière Banque Nationale. Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées prennent en compte plusieurs facteurs, notamment notre analyse et notre interprétation des données historiques. Ces opinions ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation ou une offre visant l’achat ou la vente des titres mentionnés aux présentes. La valeur des parts et le rendement varieront, et le rendement passé peut ne pas être révélateur du rendement futur. Des renseignements importants sur un fonds apparaissent dans les prospectus. L’investisseur devrait en prendre connaissance avant de procéder à son placement.

La FBN n’est pas un conseiller en fiscalité et les clients devraient obtenir des conseils de professionnels en fiscalité concernant leur situation personnelle. Veuillez noter que les commentaires contenus dans cette lettre ne sont fournis qu’à des fins d’information générale et ne constituent pas des conseils juridiques, fiscaux ou comptables. Ces commentaires reflètent uniquement les opinions de leur auteur et peuvent ne pas refléter celles de la FBN.

J’ai rédigé le présent rapport au mieux de mon jugement et de mon expérience professionnelle afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement. Les opinions exprimées ici, qui représentent mon opinion éclairée et non une analyse de recherche, ne reflètent pas nécessairement celles de la FBN

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