Très souvent, les gens me posent la question : « ça rapporte combien les CÉLI présentement? ». Ma réponse est toujours la même : « Eh bien le CÉLI, en-soi, ça ne rapporte pas… puisque ce n’est pas un placement ». En effet, comme son nom l’indique, le Compte d’Épargne Libre d’Impôt (CÉLI) est un compte et non un produit ou un titre. Un compte dans lequel on ne paye aucun impôt, même au moment du retrait. Mais d’abord, on n’achète pas un CÉLI, on investit dans un CÉLI. Ensuite, à l’intérieur du CÉLI autogéré par exemple, on peut choisir parmi une vaste gamme de placements : fonds mutuels, obligations, actions, etc. C’est le produit choisi qui a une incidence sur le rendement obtenu et non le choix de souscrire ou non à un CÉLI. Il est très important de faire une très bonne gestion des placements de ce compte, afin de le maximiser et de le rendre très efficace fiscalement. Voici donc les pièges à éviter et quelques conseils pour tirer le meilleur du CÉLI.
Au tout début, plusieurs épargnants ont ouvert un compte bancaire CÉLI pour constater quelques temps après que leur CÉLI ne leur rapporte pas beaucoup. Il faut se rappeler : ce n’est pas le CÉLI qui ne paie pas, c’est le compte bancaire CÉLI qui a un très faible rendement. Donc presque pas intéressant sur le plan de l’efficacité fiscal. Le fait de ne pas payer d’impôt sur un rendement qui frôle les 0% ne représente pas une grosse économie en effet.
Quelqu’un qui a cotisé annuellement dans un CÉLI depuis le début en 2009, a souscrit un total de 46 500$. Pour un investisseur qui avait un horizon de placement à long terme ainsi qu’un profil équilibré, il n’est pas rare d’avoir aujourd’hui un CÉLI d’une valeur de 55 000 à 58 000$, et même plus. Ce qui représente un revenu de placement non imposable de 8 500 à 11 500$. En comparaison d’un CÉLI en épargne à court terme ou en certificats de dépôts garantis (CPG), dont la valeur approximative oscillerait autour de 48 000 à 50 000$, beaucoup moins efficace.
Le choix du placement est en fonction de votre profil, de l’horizon temps, etc.
Un autre mythe qui doit tomber : Je n’ai même pas assez d’argent pour maximiser mon REÉR, je suis loin de pouvoir mettre 5 500$ par année en plus dans mon CÉLI. Il s’agit d’un mauvais réflexe de croire qu’il faut dans tous les cas maximiser le REÉR avant de penser CÉLI. Le CÉLI est un outil merveilleux qui, dans certains cas, servira mieux les intérêts à long terme d’un investisseur que le REÉR.
Quelques questions à se poser :
Est-ce mon coussin de liquidité?
Est-ce que l’argent dans mon CÉLI servira pour un projet spécifique, si oui quand?
Advenant un imprévu important, est-ce que je dispose d’autres investissements qui peuvent être utilisés?
Est-ce que j’ai des revenus de placement imposables?
Est-ce que j’ai un prêt, un solde de marge de crédit ou d’autres emprunts?
Le type de placements à sélectionner à l’intérieur du CÉLI dépend des réponses à ces questions ainsi qu’à de nombreux autres facteurs.
Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter les rubriques suivantes :
– Combien ai-je le droit de cotiser à mon CÉLI?
– Quel produit mettre dans mon CÉLI, quel produit détenir dans mon REÉR?